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Théâtre antique et colonialisme par le Sbeul

Relecture d'un mythe notoire par un collectif qui fait trembler les idées reçues

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Les mythes antiques peuvent parler à et de tout le monde. C’est difficile à croire quand t’as toujours eu le sentiment que ces récits s’adressent avant tout à un monde blanc immaculé fait de marbre et de héros galbés à la Brad Pitt. Pourtant c’est vrai.

Quand on lit Médée, on entend des parties de l'histoire de nos pères autant que celles de nos mères. Quand je lis Médée j’entends une histoire qui aurait pu prévenir le colonialisme, prévenir ses dérives, ses conséquences tragiques. Ou même, sans aller mettre “Paris en bouteille” j’entends de quoi endiguer nombre de douleurs qui ont pu découler des crimes coloniaux.

Dans ce corps qu’on importe et auquel on demande de dire merci.

Dans ce corps dont on oublie -quand on en a besoin- les victoires qu’on lui doit.

Dans ce corps qu’on domine par les bons sentiments, par les promesses d’entente, de “mariage”, de “vivre ensemble”.

Nous y voyons des liens avec nos histoires, nos héritages.

En travaillant on a été surpris quand on s’est dit que Médée, quand elle insulte le roi de Corinthe et se fait bannir, en vrai, elle brûle une voiture et chope une OQT*.

*OQT : Obligation de quitter le territoire